vendredi 18 décembre 2009

Room 11

En travaux...

Moustic nous avoue qu'elle est "officiellement" hantée. Officiellement car apparemment une fois par mois a lieu une sorte de réunion de SOS Fantômes (ah ces Anglais...), et qu'ils ont des appareils pour mesurer le plasma et des trucs comme ça. Plusieurs clients auraient subi (senti, entendu) des trucs étranges dans cette chambre.

Cooool!

Non en fait pas cool du tout, je suis morte de trouille, et les toilettes sont à l'autre bout du 2e couloir.

Cornouailles (3)

Nina et moi on s'ennuie un peu, alors on décide d'explorer la maison (grande, vide, lugubre). Parfait pour un Cluedo et on se demande qui se fera tuer en premier. On en vient à la conclusion que ce sera sûrement elle, car elle est blonde. On monte à l'étage, barré par un panneau "attention, sol glissant", mais on n'est pas dupes, comment une moquette pourrait-elle être glissante en plus? Des grands dortoirs vides, un couloir noir, et là Nina hurle "un fantôme"! et on ne se fait pas prier pour redescendre en hurlant. Michelle ne croit pas aux fantômes, je remonte donc avec elle, et là on allume la lumière et on s'aperçoit que y'a pas de fantôme, on rigole, et la chambre 11 est plutôt cosy, quoiqu'en travaux.
On se remet de nos émotions avec l'un des joints de Nina, et le tabac me fait plus d'effet que l'herbe.
"Hey! A shooting star!"
Shit, j'ai encore tourné la tête de l'autre côté. Erin et Nina font un voeu, et je ne sais même pas à quoi ça ressemble, une étoile filante. Deux chats noirs arrivent, l'un gros et l'autre petit, c'est mignon, ils ronronnent et je me dis que si un fantôme voulait m'attirer dans une maison hantée ça serait le parfait stratagème. On est toutes les trois stoned et on fait gouzi-gouzi au gros chat. Un froid de canard, jamais vu autant d'étoiles. Erine me montre Orion qui ne se limite pas à sa ceinture mais a même un arc et une flèche qu'il tire vers la constellation du Taureau.

On s'entasse dans l'Espace pour aller au pub, Richard n'est pas là pour conduire car il a préféré prendre un hôtel avec sa copine (pourquoi? en tout cas il a payé l'auberge de jeunesse et pas moi donc ça m'arrange). Mon premier fish & chips. Emotion.

L'alerte au feu au milieu de la nuit, tout le monde s'en fout, surtout Nina et Michelle. J'essaie de réveiller Nina "putain qu'ils aillent se faire foutre, moi je reste dans mon lit". Je la laisse cramer et je sors dans le froid. Bien sûr il n'y a pas de feu. Mais l'alerte a été déclenchée dans la chambre 11.

mardi 15 décembre 2009

Cornouailles (2)

Le panneau "Exeter" brille dans l'éclat des phares, et il ne pleut même pas. Nina dort, BBC one résonne en fond sonore, les gens parlent mais je n'entends rien. On arrive en Cornouailles! Ce qui est hautement excitant. Bientôt, on quitte l'autoroute et on s'enfonce dans des petites routes de campagne (des "main roads" quand même, ce qui laisse présager des "secondary roads") bordées par des haies, donc on ne voit rien du paysage. De toute façon, il fait nuit. J'essaie de demander vers quelle village on va, mais personne ne sait. Et puis tout d'un coup, au détour d'un virage, on croise la voiture de Richard sur le bas-côté (sachant que les route sont très étroites, il bloquait un peu la route en quelques sortes), qui semblait attendre (depuis combien de temps?) que l'on arrive, ce qui semble absurde, mais j'ai renoncé à comprendre.

Puis on arrive à Grolant, ce qui me fait automatiquement penser à Groland. On cahute sur une route en terre pendant 3 km, et enfin, l'auberge de jeunesse! Penquite House. Immense, froide, et tenue par un charmant couple, dont la femme est un portrait craché de Moustic (en femme, quand même), et le mari ressemble à un présentateur grolandais. Je suis aux anges, donc. J'essaie d'expliquer à Michelle le concept du Groland, mais c'est difficile.

On a le choix entre la chambre 8 et la chambre 7, je choisis la 8 bien sûr. Le chauffage ne marche pas, il doit faire à peine 10 degrés.

Cornouailles (1)

On a loué une Espace pour aller en Cornouailles. Enfin, je dis "on", mais moi j'ai rien fait, j'ai décidé pour une fois de me dégager de toute responsabilité organisationnelle. Ce qui implique également de s'asseoir à l'arrière, de ne pas savoir où on va, de ne pas avoir de carte, et de ne rien dire quand je sais qu'on s'est trompés de direction. Ca me rappelle agréablement les longs voyages, à l'arrière toujours, dans l'Espace de l'ENS, conduit par Bigclèm dans le Pilat où il faisait un froid de canard, en essayant de suivre Chantal qui roulait à 90 dans les virages de montagne dans le brouillard du petit matin de novembre sur les hauteurs de St-Etienne, pour arriver à l'heure (8h) à l'entretien avec le sous-préfet de Montbrison. Ou bien conduit par Richard pour aller en Corse, avec tous les sacs de couchage qui me tombaient sur la figure et la ceinture qui marchait pas.
Là, c'est avec Nina que je suis à l'arrière, Nina qui a dormi 5h sur les 7h de trajet. Elle a quand même eu le temps de me montrer ce qu'elle avait l'intention de fumer pendant le week-end, provisions amoureusement préparées par son français de copain, et qui me font espérer que ce ne soit pas trop jacquelinesque. Mais je tiens à préciser tout de suite: la Cornouaille a été vachement plus fun que le Pilat (qui rime avec punition).

La voiture fait des embardées de temps en temps et tout le monde rigole, sauf Nina et moi et on espère qu'ont va pas mourir comme des merdes dans une Espace sur une route anglaise. C'est Jennifer qui conduit. Une herbaliste irlandaise à l'humour pince-sans-rire que je ne comprends jamais (cependant, je comprendrais peut-être si j'étais capable d'identifier les mots prononcés). Elle est Lion, elle a essayé les mecs tordus et les mecs normaux, et finalement pense que les mecs normaux sont aussi tordus que les mecs tordus, donc autant pas se fatiguer à essayer de chercher un mec normal. Elle en avait marre d'être herbaliste à Dublin, mais reconnaît que ses collègues médecins savaient faire la fête, même à 60 ans passés. Et qu'il est bien pratique d'avoir une seringue remplie de vitamine B12 pour faciliter la redescente après avoir pris de l'ecstasy. Intéressant, mais je me vois mal me planter une seringue dans la jugulaire, complètement affolée à l'idée d'avoir une crise cardiaque. Je devrais peut-être essayer d'être amie avec elle, mais je crois qu'elle voit que je ne comprend pas ce qu'elle dit, donc ça peut gêner le processus amical. Et puis elle m'aime pas trop.
A l'arrière d'une Espace, on entend rien de ce que les autres disent, on voit rien des directions, on est dans son monde. Je parle donc avec Nina, pour qui les sons ont des couleurs. J'ai une voix argentée tirant vers le rouge, et même si j'aime pas le rouge, elle me dit qu'avoir une voix argentée c'est cool. Bien, le week-end ne s'annonce pas si mal.

mardi 1 décembre 2009

Dimanche, comme des gros manches

L'air est tellement humide que j'ai toujours froid. Ca ne me dérange pas, j'ai l'impression que c'est l'hiver, comme ça. Je suis juste toujours surprise qu'il pleuve, mais qu'il ne neige pas. A 16h, il fait nuit( à 8h du matin aussi, mais comme je dors, je ne peux pas le savoir). Dimanche, je suis allée regarder un film chez Rob, mon voisin chevelu. J'avais l'impression de gaspiller une belle soirée de travail pour faire des conneries, mais il était seulement 15h49, ce qui m'a amplement rassurée. Rob est un snowboarder assidu, sponsorisé par Volcom il fut un temps (heureux), donc tout chez lui est volcomisé, ce qui lui donne l'air d'avoir 20 ans et non 28. Il s'est fait larguer il y a 4 mois, puis cette même fille la re-largué la semaine dernière pour clarifier les choses (mes propres conjectures ici), du coup il s'est dit que ça servait à rien de sortir avec des filles (sauf peut-être Amanda...allez comprendre!), il préfère fumer des joints tout seul sur le toit du Marlowe building. Hollie (le chat) aime beaucoup la maison de Rob, quand elle a été rénovée, des nouveaux recoins perchés ont été créés. Elle aime aussi beaucoup son lit, et parfois quand elle vient miauler devant ma porte elle sent la beuh.
On met 15mn à se disputer sur le choix d'un film, finalement c'est lui qui choisit et je n'ose pas contredire car je n'ai pas d'amis. On regarde donc Wanted, un film avec plein de coups de feu et Angelina Jolie tatoutée et toute nue, allongée sur une ferrari qui saute par-dessus des bus. Très réaliste. Le film ne cache même pas qu'il est pleinement destiné à l'homme blanc américain, il le dit même très clairement. "Toi aussi tu es un loser comme moi j'étais avant" (voix du héros qui passe d'homme blanc américain avec des cernes et petit bedon à une sorte de dieu sexy t-shirt déchiré qui tue tout le monde et se tape Angelina, alias Fox)"mais regarde j'ai appris à tuer et à me battre et maintenant je me tape les plus belles nanas du monde et je suis super musclé". Rob adore ce film, il l'a déjà vu 3 fois. Il se garde bien de me demander si ça m'a plu. Il me fout dehors en me disant de prendre le chat (il le fait gentiment quand même, il est bien élevé). Hollie ne se rend compte de (presque) rien, un lit est un lit.

jeudi 26 novembre 2009

Et voilà, ce blog suivi par des millions d'ordispectateurs est envahi par des de subtiles entités féminines ventant les mérites des...des.. drogues! C'est inconcevable! D'ailleurs tous ceux qui ont déjà osé se droguer, je leur interdit de lire mon blog! Voilà, c'est fait.

Mais ce n'est pas de ça dont je voulais parler. Richard, l'homme aux multiples potentialités astrologiques (pas le prof d'eps), qui a failli se faire dévorer par un requin en Afrique du Sud et se faire apostropher par un fantôme en toge romaine dans un château hanté en Ecosse, s'est cassé la clavicule (mais ce n'est pas la première fois bien sûr). Les rumeurs voulaient qu'il ait été en train de faire de l'alpinisme sur le Kilimandjaro au lieu d'être en cours de botanique, mais la réalité est bien plus prosaïque: il est tombé de vélo, comme un con. Il a donc le bras en écharpe, mais ça ne l'empêche ni de conduire, ni de continuer ses activités parallèles.
On est en cours, il a l'air de souffrir quand même, en nous racontant qu'il a traqué les sangliers pendant 3 mois pour réaliser un documentaire. Il a fini toutes ses provisions de morphine, heureusement que le campus regorge de ressources alternatives. En sortant (avant la fin), je vois Mr. Frenchie qui attend déjà avec les poches remplies. Il est sympa, il habite près du jardin du Luxembourg à Paris, et entre Français on est cordial l'un envers l'autres, solidarité en pays hostile oblige. Il sort avec Nina, l'Américaine blonde dans ma classe, avec qui je suis allée hier acheter un bong à Camden market au lieu de rester en séminaire "d'identification des espèces tropicales" (à partir d'herbiers, et voir des bouts de feuilles marrons craquelées ça aurait détruit mon idéal de la forêt tropicale).

jeudi 5 novembre 2009

"This is shit man, not the shit, but shit"

Une nouvelle drogue de synthèse circule sur le campus, qui par ailleurs semble très bien alimenté en substances plus ou moins licites, entre le tabac/alcool ouvert tous les jours de 8h à minuit et les autres possibilités. Avec leur accent anglais à la con, ça ressemble à methadone, mais c'est en fait mephedrone (attention, les effets ne seront pas tout à fait les mêmes). Une sorte de poudre fabriquée dans une usine dans la campagne chinoise qui rejette du sulfure de dioxide d'azote dans les nappes phréatiques mais permet aux plantes de pousser plus vite (c'est un engrais, oui), et accessoirement d'utiliser son cerveau à des fins peu orthodoxes, mais soit.

Alex a commencé à raconter sa vie, et c'est de ma faute, car je lui ai posé des questions pour voir à quel point la mephedrone faisait parler, et j'en ai bien eu pour 30mn de réponse, abrégée quand on est entré dans le night club. Ca rend euphorique, ça donne envie de parler à tout le monde, on voit la vie en rose et on a envie de danser, le jus d'orange a un goût extraordinaire et tout est trop beau. Une sorte d'ecstasy légale (oui, c'est légal).

"oh man, I can't believe this shit is legal, man, it should be illegal! I feel sooooooo good! Seriously it's amazing, I've never felt so good on any drug before" (et il sait de quoi il parle, il est Anglais)

Attention, ça fait parler beaucoup quand même, on dit des trucs qu'on pourrait parfois regretter d'avoir dit. J'en sais probablement trop sur son ex-copine and how sexy she is.

Un peu d'engrais qui renvoie les pills du samedi soir au placard, mais manque de bol, c'est addictif. Ca dure pas trop longtemps et on en re-veut, bordel, "it leaves you so reckless" (je sais pas ce que ça veut dire mais apparemment c'est l'idée.
Je me demande ce que ça donnerait sur mon cactus, déjà qu'il est un peu radioactif, le résultat pourrait être intéressant.

lundi 26 octobre 2009

Wine & Cheese 2.0

Comme au bon vieux temps Dukien, j'ai été (je me suis) invitée à une Wine&Cheese party sur le campus. Nouveaux temps, nouvelles moeurs, cette fois j'apporte quelque chose, du bon vin (standard local) et du bon fromage (du camembert fabriqué à base de lait *français*, si c'est pas la classe ça!).
La ressemblance s'arrête là. Déjà, pas besoin de voiture pour y aller. Deuxièmement, les gens sont moins sympas (comprendre, moins hypocrites). La party est organisée par un clone de Laura (pour ceux qui connaissent, en fait juste pour Ariane, qui se reconnaîtra), mais qui s'appelle Amanda, et qui contre les violeurs n'utilise pas une arme à feu mais "une arme anti-viol" distribuée (pas à moi) par Campus Watch. Une sorte d'oeuf magique avec une clé, quand on l'enlève ça provoque une horrible alarme stridente. Ainsi le violeur se bouche les oreilles, ce qui est plus difficile pour étrangler sa victime. Sauf que son oeuf magique ne marche plus car apparemment elle l'a trop utilisé (je m'arrête là sinon je vais devenir méchante).
Ensuite, rien à voir avec la dégustation pépère en chaussette sur une bonne vieille moquette avec la clim en fond sonore. Ici (en Angleterre), on est là pour boire. Du vin, du fromage, tout se boit, y'a pas de problème. Les Anglais adorent les jeux pour se saouler le plus vite possible (le fameux binge drinking tant redouté par les mamans qui ont regardé Capital un dimanche soir). Ils ont par exemple une sorte de cage à hamster remplie de billes de plusieurs couleurs. Chaque couleur correspond à un verre. C'est simple, on tire ta couleur, tu finis ton verre (tu le "down", baby!).
Version hard core au bout de quelques dizaines de minutes: on met des croûtes de fromage et du roquefort dans ton verre, et tu dois le boire. Eh oui! C'est une wine AND cheese après tout!
Catastrophée, je me suis bue ma bouteille toute seule en contemplant "Laura" et ses comparses. Autant dire que j'ai vite atteint un niveau d'alcoolémie décent pour pouvoir s"intégrer à un groupe d'Anglais.
Les Anglais sont open-minded, quand y'a plus de vin, tu peux continuer à jouer avec toutes sortes d'alcool. Pour au final rejoindre un bar sous la pluie vêtu(e) d'une mini-jupe et de talons aiguilles, où l'on peut enfin s'adonner à son péché mignon, son drink favori, le SNAKE BITE! <3
Avec un nom pareil, ça laisse songeur. C'est tout simplement un bon vieux mélange bien sucré de sirop, cidre au sirop et bière, qui te rend joyeux en moins de deux. Ca ne se sert qu'à la pinte, les chaque fois où j'ai demandé une demi-pinte, on m'a répondu d'un air consterné "ah non désolé, ça se fait pas". Pour 1,80£, on a son demi-litron d'alcool. Et on a intérêt à le boire vite car les bars ferment à 23h.
A 23h, comme on est gentil, on a le droit de se diriger vers le night club du campus, , the Venue, où le niveau d'alcoolémie requis pour entrer dépasse mes standards habituels à cette heure. Dans ce cas, on se dirige au 1er étage où l'on peut se procurer plusieurs boissons aux vertus intéressantes pour des sommes modiques. Tout d'abord le Strawpedo, autrement dit une bouteille de style Smirnoff Ice d'une couleur flashy (un alcoopop je crois), et si tu places ta paille d'une certaine façon, tu peux engloutir son contenu d'une gorgée en 1 seconde. Si c'est pas cool, la vie! Puis on enchaîne avec le Frankenstein, hautement plus sophistiqué. Dans un grand verre à pinte, on place artistiquement trois bouteilles d'alcoopop de couleurs différentes, le goulot vers le bas. Avec une réaction physique que je ne saurais détailler, si tu finis pas ton verre plus ou moins d'un coup, ça fait tout déborder, mais ça j'ai pas pu vérifier car tout le monde a fini son verre d'un coup (3 bouteilles quand même).
Après ça, tu es prêt pour aller danser, mais faut se dépêcher car ça ferme à 2h. De toute façon tout le monde s'en fiche que ça ferme ou pas, car personne ne se souvient plus de rien le lendemain (l'after-effect de la croûte de fromage dans le vin 1er prix ou du Frankenstein? je ne saurais dire). Enfin si, moi je m'en souviens (était-ce vraiment nécessaire?).

mardi 6 octobre 2009

Anthropologie_ Mr Moutarde, dans la salle de bains, avec le rouleau de pq

Tout le monde trouve que l'anthropologie, "ça a l'air vachement intéressant". C'est ce que je pensais aussi, sauf que le problème, c'est que, comme pour la plupart des sciences sociales, cela implique de lire des milliers de pages d'obscurs papers de l'University Chicago Press toutes les semaines. Ce devoir m'incite (plus ou moins) à passer de longues heures chez moi, derrière mon écran, pour tenter de lire sans m'endormir. Ce temps passé chez moi me permet néanmoins d'observer les bipèdes avec lesquels je cohabite. Que l'on oublie de fermer le gaz sans se rendre compte que cela puisse être dangereux, et que au moins on peut penser à ouvrir la fenêtre pour éviter un suicide collectif involontaire, que l'on trouve qu'il fait très froid alors qu'il fait 26°C dans l'appartement, passe encore. Je mets ça sur le compte des différences culturelles.
Mais un point me laisse davantage perplexe, il me faut l'élucider. Nous disposons de deux WC, un en bas, un à l'étage dans la salle de bains. Pourquoi quelqu'un (qui n'est pas moi je crois) semble, à chaque fois qu'il se rend dans cette pièce pour, hypothèse, aller aux toilettes, déroule-t-il la moitié du papier toilette, apparemment non utilisé, pour le mettre par terre à un endroit précis, entre les WC et la baignoire?
Nous avons une ration de papier toilette fournie gracieusement par l'Université tous les jeudis, qui consiste en 4 rouleaux par semaine pour les toilettes du haut, les seuls touchés par cet étrange phénomène. A ce rythme, les 3 derniers jours de la semaine seront un peu justes...

Je n'ai pas encore réussi à identifier l'individu dévideur de PQ, étant donné que mes 4 chers collocs utilisent forcément chacun cette pièce pour se laver (quoique, c'est une hypothèse aussi). Cependant, le couple chinois du rez-de-chaussée est plus enclin à utiliser les toilettes du rez-de-chaussée pour sustenter ses besoins.

Le mystère reste entier, je fais appel à vos hypothèses!

jeudi 1 octobre 2009

Partir en avance d'un cours avec une fausse excuse, aller à la gym et manger du pain pita durci au micro-ondes en rentrant: retour des bonnes vieilles habitudes! Ca suffit à me mettre de bonne humeur en tout cas.

Il y a des Français partout ici, et j'essaie de les éviter le plus possible. Ce sont ceux qui se plaignent, en général. Au cours de gym, deux Anglaises ont vécu une dizaine d'années en France. L'une dans le Nord, mais elle a toujours une tête d'Anglaise et porte un maillot de foot. L'autre sur la Côte d'Azur, grande, blonde, et parle français parfaitement, reproduisant naturellement les tics de langage des djeuns d'aujourd'hui (pas moi donc): les tss, les ouais (ah si moi quand même aussi). Bref, elle a sûrement un meilleur accent en français que moi.
Que la vie est injuste!

Holly

Holly nous prête gracieusement un bout de son territoire, mais nous rappelle quand même qui est le maître en squattant tous les lits de la résidence. Tout en faisant croire à chacun qu'il est l'élu, elle a du flair cette petite.
Holly a un collier, une puce électronique, mais apparemment ne veut pas rentrer chez elle où ses petites soeurs l'ont traumatisée. Rob, mon voisin chevelu que j'ai cru pendant longtemps irlandais sur un malentendu, m'a conté son histoire.
"Yeah, I guess she's from across the road and they got a new kitty."
"What? So they threw her out?"
"Well, not exactly, but you know, she is the old cat, so she wanders around us, looking for love".
Je me sens très proche d'Holly parfois.
Je ne comprends pas, plus je vieillis, plus les gens me pensent jeune...Ca ne me dérange pas de traîner avec des 1e années mais je vais finir par me poser des questions existentielles, un jour (peut-être).

mardi 29 septembre 2009

England, me voilà!

Il est temps de reprendre du boulot.
Nouveau lieu, nouveau chat, les universités se suivent et se ressemblent. Après Vasicek, il y aura donc Holly, devant laquelle gâtifient tous les machos de ma résidence. Sa présence justifie probablement la mienne dans ce building, le plus déglingué de tous, entre le parking et les poubelles. Il doit y avoir un sens à tout.

J'ai fait ma première expérience de l'humour anglais dès la descente de l'Eurostar, à Ashford. En effet, apparemment, le trajet Ashford-Canterbury est gratuit avec le billet de l'Eurostar, mais le contrôleur tenait tout de même à ce que je lui donne mon billet de 20 livres, avec le plus grand sérieux. "Going to Canterbury? Give me your 20 pounds, you don't need any ticket, you can use your Eurostar ticket". Il a dû voir ma tête neuneuifiée par l'incompréhension totale car il a fini par lâcher un sourire.

Deux jours à peine pour m'habituer un peu aux habitudes locales que mes parents débarquent. Leur manière de conduire m'a totalement décomplexée sur un point: je ne me gêne plus que modérément pour dire "Enculés de rosbifs!"

samedi 23 mai 2009

Le retour des jours heureux

Je m'apelle Vašiček, je suis un chat pop.


Je me suis trouvée une petite copine pop.

Et ensemble on joue aux roulés-boulés.

jeudi 21 mai 2009

Quand une journée commence mal, elle aime bien continuer.
J'achète un DVD tchèque afin de me perfectionner, je choisis le seul qui soit ni un nanar américain doublé, ni un épisode de Columbo. Je ne lis pas le résumé.
Je regarde, c'est un téléfilm, genre France 2 du samedi soir.
C'est l'histoire d'une fille qui se fait violer par son père. Et ça se termine à la tchèque (de façon déprimante, elle ne dit rien car sa mère lui en veut).
Super!

Et il reste encore 8h à cette journée...


Finalement je vais m'orienter vers les nanars américains doublés, parce qu'apprendre le tchèque avec des films tchèque, c'est du masochisme!

MDM_ la suite tant attendue

Je pars de bon matin afin de prendre le bus de 6h00 qui m'emmènera auprès de Vienne et ses viennoiseries. Tout va bien, je me suis réveillée!, je n'ai pas raté le bus!!

Place de rêve, fenêtre, accoudoir, magazine féminin dans le vent et petite jupette. On arrive enfin à la frontière, pour le contrôle systématique des passeports, car il est bien évident que la moitié du bus constituée de businessmen et l'autre moitié de mémé à fleurs qui vont prendre l'avion pour la Croatie sont des immigrants illégaux. Et là, je me sens très seule, car je vois très nettement ma carte d'identité sortie de sa place habituelle et m'attendant tranquillement sur le bureau.
Ce qui devait arriver arriva, je connus le sort des Mongols qui voulaient passer un we en amoureux à Paris.
Non seulement j'ai pas le droit d'aller à Vienne, mais en plus ils tiennent à m'identifier, soit. Apparemment je suis fichée par Interpol. Effectivement. De toute façon ils parlent pas anglais et je comprends rien à leur souabe, je comprends "shop-lifting" avec des ricanements et je me demande si j'ai effectivement été arrêtée pour shop-lifting dans ma vie mais non, alors ça me paraît bizarre. Mais comme ils surfaient sur google c'était peut-être autre chose. Ca a dû les faire bien ricaner une française en jupette sans papiers, probablement une prostituée ukrainienne, car habiter à Brünn c'est pas normal si on vient pas de l'Est sauvage.

J'ai finalement le droit de repartir à pied le long de la nationale. Je suis l'herbe aplatie derrière la rembarde, le Sentier des Refoulés et je me sens bien stupide dans les herbes folles à 6h45.
Retour par l'omnibus à la gare routière de Brno, 3 heures plus tard.
Un voyage bref mais intense, et en plus j'ai attrapé un coup de soleil.

dimanche 17 mai 2009

Vasicek ne se laisse pas facilement photographier. Il y a tout un tas de protections spatio-temporelles qui l'entourent. Enième essai dominical, cette fois j'ai bien l'appareil photo. Sauf que je me rends compte en arrivant que je n'ai plus de batterie. Caramba! Encore raté!
Généralement quand j'oublie l'appareil, il apparaît, tel un Jésus poilu, et se roule les quatre fers en l'air au milieu des pâquerettes, éclairé par un arc-en-ciel.
Au moins cette fois, il n'a pas essayé de me narguer, il ne m'a même pas dit bonjour.

Dans le même mode multi-échecs, je décide d'acheter un magazine en tchèque pour le train. J'achète donc Bravo, normal quoi. Bon, 60 kc c'est un peu cher, mais pas le temps de discuter. Au bout de quelques minutes de lecture assidue, je me rends compte que c'est écrit en allemand. Et il n'y a même pas les photos de gens nus au milieu. Monde de merde!

lundi 4 mai 2009

Les 3 Grass...euh non Garc...euh non Grâces :)

C'est le printemps, j'ai enfin eu de la visite, les gens sortent de leur hibernation et se disent qu'il faut voir Brno et mourir, après ça sera trop tard, on sera déjà morts. J'ai donc accueilli avec bienveillance Marit, puis Claire, puis A-C, qui se suivent mais ne se ressemblent pas. Mais elles ont toutes eu droit à Vasicek, le chat (et non Holcicek comme j'ai pu le lire sur un autre blog, hum, car c'est un gros matou et à mon avis il serait pas content qu'on l'appelle fifille) et à dormir par terre. Eh oui, je sais recevoir!

Marit aime danser, ça nous fait un point commun, et nous avons hanté Perpetuum plusieurs soirs de suite, à défaut de clubs plus peuplés un week-end de pont. Bis repetita avec Claire et A-C, mais oh! innovation! j'ai découvert en même temps qu'elles les trésors cachés de cette ville trépidante: Bastila et Metro.

mardi 28 avril 2009

Les tchèques ont des traditions bien à eux pour fêter Pâques.
Le jeudi saint s'appelle le jeudi vert et est une occasion de boire la "bière verte", véritable opération commerciale organisée par Starobrno, la bière de Brno. Ils servent donc une bière pression verte.
Le Lundi de pâques par contre, on boit de la slivovice, l'habituel alcool de prune.
Enfin non, les garçons uniquement. Les filles elles se font fouetter (avec un petit fouet spécial qui se prononce bitch, oui oui) les fesses par les garçons qui chantent une chanson disant à peu près "donne moi des oeufs la poule". Les filles, pour les remercier (car se faire fouetter est un honneur, c'est bon pour la vitalité féminine, enfin c'est la tradition qui le dit) leur offrent de la slivovice. Et le chocolat, c'est uniquement pour les garçons aussi. Sympa non?
Mon colloc en a évidémment profité pour fouetter tout le monde, y compris Marit qui n'était pas au courant et s'est mise à crier.
Brona, ma tandemeuse, dégoutée de ces traditions, est allée voir X-men à Olomouc pendant tout le week-end de Pâques.

le chat et le printemps

C'est le printemps, et aussi pour Vasicek (vachitchèque on doit dire). Après avoir passé 6 mois sans bouger de son panier (oui les chats tchèques hibernent eux aussi), il bouge ses poils vers le jardin de l'université à quelques pas de pattes. J'ai découvert deux de ses endroits à sieste préférés: sous un arbrisseau qui n'abrite rien sur le chemin de la bibliothèque, il peut contrôler discrètement comme ça l'activité des étudiants. Et hier, il avait totalement renoncé à se cacher, je l'ai trouvé tout simplement affalé au milieu des pâquerettes, sur le flanc, dormant d'un sommeil de chat, c'est-à-dire un sommeil encore plus agréable quand on se fait gratouiller le ventre. Ce que j'ai fait bien sûr. J'avais très envie de m'allonger à côté de lui au milieu des pâquerettes et on aurait dormi tranquillement (comme c'est romantique!), mais malheureusement, tous ces étudiants stupides m'auraient regardé bizarrement. Ah Vasicek! notre amour est impossible!

lundi 20 avril 2009

Comment gagner de l'argent sans rien faire

Ca ressemblait à un spam, ça n'en était pas,
C'était l'email d'une femme, qui s'appelait Jana.
Voulez-vous travailler pour Microsoft, c'est très bien payé,
Mais moi je n'avais rien demandé.

Et Jana persévéra, bon vous allez l'air de parler anglais correctement dans vos e-mails, je vous propose un travail de traduction à une conférence (sans rapport avec microsoft celle-là). Soit, je vois donc Jakub, le collègue grand blond maigrelet avec une grosse voiture, "no problem, it's just instant interpreting english-french at a conference on the european wooden flat pallet 800x1200mm". Ah bon, mais je sais même pas ce que c'est une pallette..."Mais ne vous inquiétez pas, préparez un peu de vocabulaire technique, et vous recevrez 15 euros de l'heure". Ah bon, bon bon, très bien, d'accord.

Bâtiment de l'université dans un petit village à côté de Brno, qui, selon des sources sûres, sert davantage à griller des cochons dans le jardin entre profs qu'à la continuous education des ouailles. Une douzaine d'hommes germaniques, et ça commence par un déjeuner à la cantine, autour d'une bonne vieille escalope panée des familles fourrée au fromage (et, fait ô combien soulignable, quelques morceaux verts qui n'étaient pas des épinards -des poireaux?).
Début de la conférence, organisée par l'Union internationale des chemins de fer.
"Bon, nous excusons les délégués slovaques, qui n'ont pas pu venir à cause de coupures budgétaires. Nous excusons aussi le président de la compagnie à Berlin qui avait une autre conférence aujourd'hui. Nous excusons les Belges qui sont aussi à Berlin. Nous excusons les Italiens qui n'ont pas répondu à l'annonce de la conférence. Nous excusons nos collègues de la SNCF qui visiblement passent du bon temps aujourd'hui...ils ont annulé leur présence à la conférence".
Eh oui, il n'y donc que les Allemands, deux Suédois perdus, et deux Hongrois perdus aussi. Tout se fait donc en allemand, je ne comprend rien et ne sert à rien.
"I am sorry for this, don't worry you will be paid anyway. And tomorrow morning at 8 you don't need to come, but of course you will be paid as well".
Presque un mois de loyer à ne rien faire, merci chers collègues de la SNCF! En plus il y avait des bons gâteaux.

dimanche 12 avril 2009

Marit est arrivée hier de Berlin et m'a apportée un cookie en forme de Lola. Je ne peux pas le manger, donc il reste sur mon bureau comme une tentation quotidienne. Lire le texte des axes de développement rural 2007-2013 ou manger le cookie? Ou manger Lola??Ach non, pas possible.
J'ai très peur qu'elle s'ennuie à Brno, ville de merde pour résumer grossièrement mon train de pensée.
Expérience du cinéma Lucerna pour voir Mammamia, chef-d'oeuvre du design communiste (enfin le cinéma, pas Abba). Fauteuils en bois grinçants, papiers peints jaunasses, sortes de cubes oranges en décoration, et le mieux c'est les bandes -annonces: des bouts de papiers jaunis placés devant le projecteur "Allez voir Slumdog millionaire, le film aux 8 oscars".
Samedi soir, on veut danser, rien de plus facile! Ah mais non, on est à Brno...Bon Marit je te préviens, le samedi c'est toujours mort les boîtes, bah oui les étudiants ils sont chez leur maman. Bon. Petite marche: Fléda, la salle est vide, Abajo, la salle est vide, 2 crooners façon tchèque (sorte de crête, polo violet, pantalon blanc, chaussures à bout rectangulaire) se font exactement la même réflexion dans l'ascenceur (oui, on est obligés! de prendre l'ascenceur pour descendre au sous-sol, mdm): mais ça avait l'air sympa, mais pourquoi y'a personne? Flot incessant de personnes qui descendent et remontent. Bien sûr si elles étaient toutes restées, la salle serait pleine maintenant.
Echouage à Perpetuum, juste assez de monde pour que les 3 tables soit occupées. Je lui explique que c'est la boîte la plus posh de Brno, et à ce moment-là des expèces de paysans slovaques en baskets (slovaques, c'est pour souligner le trait) et jogging débarquent. Bon alors on va se déchaîner sur le dance-floor 30 mn en évitant tout eye-contact avec les 2 soulôds à l'air louche qui l'occupait jusque là. Marit et son pragmatisme habituel "aaah, let's dance it off 30 mn and go home, at least it will be some work-out". Et c'est exactement ce qu'on fait.
4 mecs qui pissaient au milieu de la rue aujourd'hui, ils se sont donnés le mot pour Marit!

lundi 23 mars 2009

Il ne faut pas faire chier la Suédoise

La Suédoise est en soi un concept fallacieux, car là-bas la distinction homme-femme n'existe plus, sauf en apparence peut-être.
Un groupe de Noirs (suédois) très très éméchés dans le métro, peut-être six. Une Suédoise en minijupe (euphémisme - et elles sont tellement grandes que je vois presque leur culotte -ou pas) arrive avec son bébé pitbull. Les soulôds aux yeux injectés de sang (pour l'un d'entre eux au moins) commencent à l'invectiver, et peut-être à l'insulter, tout le monde regarde mais bien sûr on comprend rien. Le concept de la Suédoise ne se laisse pas faire car elle leur répond en gueulant deux fois plus fort. Les mecs commencent à se lever mais ça ne la gêne pas, les invectives continuent. Je suis impressionnée par ce sang de Walkyrie vikinguesque, mais c'est vrai qu'à moi aussi elles font peur.
La Walkyrie redescend avec son chien 1 ou 2 stations plus tard.

Si vous rencontrez une Suédoise, baissez les yeux et passez votre chemin, c'est un conseil d'ami.

Paraît-il qu'elles sont très directes, surtout quand il s'agit de coucher. (C'était peut-être ça qu'elles m'ont proposé dans les toilettes -où elles rentrent toujours par deux? Je ne le saurai jamais).
Un Français dépité: "elles ne répondent jamais quand je les rapelle".

La nuit stockholmoise -suite

Si on veut danser, mieux vaut être bien habillé. Je suis ridicule avec ma doudoune de ski, mais bon j'ai quand même ressorti les talons histoire de compenser. Gracieux mélange à la tchèque. C'es la foire d'empoigne pour amadouer les videurs et finalement se retrouver dans un club tout petit avec une musique très très forte, écrasée par les Suédois. Qui sont grands et grandes, très. L'abondance de produits laitiers probablement. Quelques nains dans un coin, ce sont les Français. Je me retrouve sans cesse éjectée de la piste de danse par des coups de cul, de coudes, de pieds, et le pire c'est que les Suédoises ne se rendent même pas compte qu'elles m'ont écrasée car je suis trop basse, elles ne m'ont pas vue.

Un MacDo bondé à 3h du matin, suicide aux nuggets, efin pas moi quand même.

Le métro fonctionne toute la nuit le vendredi et samedi. Il n'y a jamais de contrôleurs tellement il serait impensable de frauder quelque part, juste quelques "contrôleurs" qui contrôlent que personne ne boit d'alcool sur le quai. A la fin de la semaine, je vois tout de même de plus en plus d'agents de sécurité surveiller l'entrée des portillons aux stations principales. Paraît-il qu'une française ruine le T-Bana depuis quelques jours, alors ils ont renforcé leurs effectifs de 4 personnes.

jeudi 19 mars 2009

La nuit stockholmoise

Je cherche désespérément une boîte qui me rappellerait la plouquitude que j'aime, mais je me retrouve dans des trucs trop chics et chocs où l'on peut s'offrir un verre de vin à 18 euros (enfin 180 couronnes) et jouer au poker. Il faut s'inscrire sur facebook pour pouvoir entrer, ce qui n'exclut absolument pas les jeunes cadres dynamiques en costard de se frayer à la population étudiante (car c'est gratuit avant 23h mais apparemment les jeunes s'en fichent de payer 12 euros donc ça ne veut rien dire).

Ce blog c'est de la merde il sert à rien.

Le froid revient et mes baskets Bat'a ont été livrées sans crampons pour monter les escaliers glacés. Je vais me réfugier à la librairie géante pour lire les guides de voyage sur la Norvège, car qui saurait se contenter?

La gare de Göteborg

Une bouffée de Suède: des étalages de jus de fruits biologiques à emporter, des petits yaourts, des tas de gadgets alimentaires biologiques, de l'eau vitaminée, un bar à sushis dans la gare, une ville-centre commercial.
Conseil: ne pas essayer de se repérer aux H&M, ils sont plus nombreux qu'on ne le croit.

Les contrôleurs sont gentils, me disent des choses avec un grand sourire Welcome to Sweden. Ca donne envie d'acheter des tickets.

mercredi 18 mars 2009

Vers le nord

En route vers le nord, en bus toujours. Les 19h passent assez rapidement en bus, plus vite qu'en train, en voiture ou en avion, dans une état semi-second, abreuvée de films sans interruption.
Cette fois, le bus est complet, grâce à deux groupes d'ados filles, des tchèques devant et des suédoises derrière. Mon amour se porte davantage sur les tchèques, dont je comprend un peu plus les borborygmes. La suédoise derrière moi dort par terre, là où on pose les pieds. Décomplexées. Elles descendent à Helsinborg, je n'ai pas osé leur demander ce qu'elles étaient allées faire à Prague, ni ce que les tchèques allaient faire à Oslo.
C'est la première fois que je faisais le trajet Brno-Prague de jour dans un état conscient, la Vysocina sans neige, et puis l'habituelle Prague. Puis Prague-Usti nad Labem, pareil. On longe une rivière, j'imagine qu'on va tomber dedans toutes les deux secondes. Il pleut sur la fille à côté de moi qui va à Copenhague, problème de climatisation.
L'hôtesse se refuse à me parler tchèque, cas habituel, mais je ne lui en veux pas, peut-être qu'elle a cru que je plaisantais quand je lui ai dit que je pouvais lire un magazine en tchèque et lui arracher Koktejl (une sorte de Géo) des mains pour regarder des photos de lézard et d'Ethiopiens.

Quelques arrêts, contrôle des passeports. La victime attitrée de ce trajet est un bulgare en face de moi qui ressemble à un arabe, forcément ça ne pardonne pas. Pas de hooligan aviné cette fois-ci. Deuxième contrôle au Danemark, il pleut et je meurs de faim, qui ne dort pas ne dîne pas, et mes karbenatky au riz me donnent envie de vomir. Je rêve d'un sandwich pleins de farine.

Premier ferry, surprise pour moi. 3h30 pour des raisons de sécurité veuillez quitter le véhicule, je dors debout. Un autre car Eurolines, pas la même population, pour la plupart des Noirs ou d'autres que je n'identifie pas à leur couleur, qui vont apparemment travailler en Suède ou ailleurs.

7h. Deuxième ferry, évidemment quand j'attaquais le sommeil profond.
Après Helsinborg le bus est bien calme, c'est reposant, c'est plat et fermier, j'ai failli rater Göteborg.

dimanche 1 mars 2009

Adresse a la boue

Les semaines passées, il y a eu beaucoup de neige, j´ai été prise d´un élan d´affection pour Brno. Tout recouvert de blanc, ca crisse sous les pieds, ca fait croc-croc, et malheureusement toute une armada de balais s´empresse de nettoyer tout ca. Je suis une novice de la neige, de celle qui tient, qui colle, qui cracotte.
Le parc de Luzanky est tout blanc, la nuit il brille, j´ai vu Monstrum scintiller, et une femme faire du ski de fond. Le paradis ressemblerait a ca. Plus de crottes, blanc et doux, moelleux, duveteux, croquant, accueillant, gentil, infini. Le petit ruisseau est gelé mais j´ai les jetons de marcher dessus. En bas de chez moi, les enfants de l´école maternelle jouent a faire de la luge, sur des pelles de toutes les couleurs, et on dirait un dessin de Ladá. J´essaie de prendre une photo avec mon telephone portable (jai perdu la batterie de mon appareil photo) mais forcement on voit rien et finalement j´ai peur qu´on me prenne pour une perverse pédophile.

Tout ca c´est fini, maintenant ce sont les grandes eaux, la boue, partout. Mais meme ca ne tarit pas mon emerveillement de voir les saisons changer.
O boue, je t´aime! Et toi neige, je t´aime aussi, meme si tu n´es plus la, je t´attendrai!

Quelle couleur a pour vous la lettre A?


Ainsi parla Wittgenstein. Enfin pas exactement, il ne faisait que rapporter.
Si vous comprenez cette question, c´est que vous etes fous. Donnez-vous un coup de marteau (ou de gaffiot) sur la tete et tout rentrera dans l´ordre.

Je viens de lire, au cours de mes peregrinations louzeuriennes sur the web, quelques trucs interessants sur la synesthesie, c´est-a-dire la connexion des sens entre eux.

Concretement, certaines personnes voient des couleurs quand elles voient des lettres ou des chiffres (ou des graphemes chinois ou tcheques, -je veux dire qu´elles voient des couleurs quand elles voient des graphemes chinois ou tcheques, non qu´elles voient des graphemes chinois ou tcheques quand elles voient des lettres ou des chiffres, la c´est une maladie bien plus grave!), ou encore sentent un gout quand elles entendent un son etc....toutes les combinaisons sont possibles.

Bon moi je ne suis pas synesthete, je ne vois pas de couleurs (snif). Par contre, pour repondre a Wittgenstein, mon A est bleu foncé.( E vert foncé, I rouge, U jaune, c´est tout. Et puis 1 est rouge, 2 est bleu, 3 est jaune).
La synesthesie ca marche aussi quand on voit des chiffres, lettres, jours de la semaine, mois etc...bref des sequences, dans une position en 3D. C´est le cas de mes mois que je vois dans une sorte de roue inclinée, avec le mois de decembre en haut, mon anniversaire, bel exemple d´egocentrisme soit dit en passant. Et l´été c´est loin, tout en bas de la roue. Et juin est jaune, juillet bleu-vert. Septembre et octobre sont moutarde (et non orangeasses).

Bref j´en reviens a mon point de départ. Que voyez-vous, que sentez-vous? Pas voir voir avec les yeux, ou peut-etre oui, mais ca peut etre seulement aussi une image mentale, une sensation.

O Lundi, brillasses-tu d´un eclat d´or scientillant que je serais plus encline a t´aimer!

mercredi 18 février 2009

Expérience culinaire


Que se passe-t-il quand on met un tvarůžek au micro-ondes? Question existentielle à laquelle les faits empiriques ont puantement répondu.
Les tvaruzky (sans les accents parce que j'ai la flemme de changer de clavier et de toutes façons tout le monde s'en fout) sont des fromages d'Olomouc, le seul fromage 100% tchèque à ce qu'il paraît. C'est rond, c'est petit, c'est translucide et ça fouette un max. Jusque là je les évitais, donc. Jusqu'à ce que j'apprenne quelque chose de fortement intéressant: c'est un fromage fat-free. Eh oui, ça existe à l'état naturel! J'ai donc décidé de me jeter la tête la première dans la gastronomie tchèque, et ayant déjà apprivoisé le knedlik (à la farine complète, car le normal est tellement blanc que l'on ne dirait pas de la nourriture), j'étais prête à affronter les tvaruzky.
Normalement, ils se mangent frits, et pour peux qu'on les arrose de pâte à l'ail, c'est de l'auto-exclusion sociale. Le munster à côté, c'est du camembert Euroshopper.
En attendant que les pommes de terre cuisent, j'ai faim, donc je me dis "un petit toast au micro-ondes ne fera de mal à personne). Une tranche de pain, un tvaruzek, et hop.
Et le fromage fit plof. Le tvaruzek a gonflé comme un soufflé puis a implosé, et s'est transformé en une sorte de fine couche plastique. Sa consistance a disparu, pouf, volatisée dans les ondes. L'odeur, elle, est restée.
Ca donne un truc très bizarre, collant, plastique, puant et sans consistance, mais bon c'est traditionnel, alors je fais un effort.
Par contre plus personne ne peut rentrer dans la cuisine.

lundi 16 février 2009

Snowboard, 2e essai








J'ai parfois du mal à maîtriser ma vitesse.

Ayant décidé samedi dernier qu'il était temps de perfectionner quelques tricks, je pris mon board pour aller rider à Hlubocky. Waou! de la peuf! j'vais pouvoir y aller à donf! J'ai réussi à rentrer le 360°, mais le kicker étant mal shapé (petits cons tchèques!), j'ai raté mon cab et je me suis ramassée. Mais ça va, je reste cool.

Ayant décidé samedi dernier qu'il était temps d'apprendre à faire un virage, je pris la planche, les chaussures, (et le casque, sait-on jamais, que je rentre un trick involontairement) de Bara, bien gentille de n'en avoir rien à cirer qu'une rideuse aussi (in)expérimentée que moi puisse potentiellement détruire son matériel, pour aller m'afficher devant tous les jeunes (et les vieux) d'Olomouc à Hlubocky. J'ai le look bébé, plus les lunettes-masque jaunes qui sont géniales, car on a l'impression qu'il y a du soleil tout le temps, même quand il neige, ce qui était le cas.
Hlubocky, 10m d'altitude, 2 tires-fesses (violents), 1 tire-fesses pour bébé très lent, ce qui ne garantit en rien la non-chute. Premier ramassage sur le parking en essayant de me lever planche aux pieds. Puis essais laborieux de virages qui se soldent par des chutes, juste au moment où passe la bande de jeunes cools (par opposition à moi qui suis cool bien sûr, mais moins jeune).
Puis direction le tire-fesses pour bébés, où je réussis à tomber au démarrage ("non non il ne faut pas s'asseoir, vous êtes bête ou quoi?!").
Le grand tire-fesses me nargue. Je décide qu'une collation s'impose avant de l'affronter. Un combat à mort, lui contre moi.Ce qui est motivant, c'est de se rappeler que, comme chacun sait, l'ego n'existe pas, ce n'est pas moi qui vais tomber, c'est un corps, aucune raison d'avoir honte, la honte n'est qu'une marque d'egocentrisme, et de toute façon, positive thinking, je ne tomberai pas. Le langos (sorte de truc frit avec beaucoup beaucoup d'ail) m'a revigorée, mais comment m'attirer les bonnes grâces du perchiste pour qu'il ralentisse la machine, sans ouvrir la bouche (même moi l'odeur m'indispose), ni utiliser des expressions faciales cachées par le casque (Burton, quand même), et le masque jaune (soleil!)? Je dois avoir l'air teubée, en m'accrochant désespérément aux barrières pour me tirer vers l'avant (avancer dans la file, quoi), car il comprend très bien qu'il va falloir m'aider s'il ne veut pas que la file d'attente prenne du retard. Manque de pot, il ne ralentit pas assez la machine et je me prend une perche dans la tête (merci Burton).
10 mn plus tard, j'ai réussi non sans mal à arriver en haut de la piste. La piste. La seule. Samedi après-midi. Vacances scolaires. Mmm. Je me lance, sans peurs ni reproches. Ca glisse. Et je tourne! je touuurne! (l'effet langos) Aaaah! tous ces gamins qui vont tout droit en chasse-neige! Ca arrive de partout! Il y en a un là devant, je vais le tuer! Milliseconde de panique. Chute. De tout mon poids sur la fesse droite, dans le sens de la pente bien sûr, merci Burton pour ton casque mais pas pour ton protège-fesses mal fichu qui protège rien du tout! (oui j'ai un protège-zadek aussi).
Trois fois la piste, trois fois la chute. C'est ce qu'on appelle mal rentrer son kick de façon répétitive. Quand je n'arrive plus à me relever, je décide qu'il est temps de faire une petite pause (d'au moins une semaine).
J'ai encore du mal à m'asseoir et à utiliser ma jambe droite en général. Blessure de guerre.
J'attends les sponsors.

lundi 9 février 2009

Sa façon à lui d'être chat de garde.



Rien ni personne ne m'empêchera de mener ma sieste à bien.

Un pas de plus vers la coolitude


Contrairement à ce qu'on pourrait penser, je maîtrise totalement la trajectoire et l'arrivée.

J'ai décidé de prendre plusieurs bonnes résolutions pour l'année 2009:
être cool, apprendre à conduire (sans tuer ni mutiler personne), rêver lucide et partir à la découverte du monde astral, dans cet ordre.

Etre cool requiert un premier changement majeur dans ma vie: troquer les skis de fonds contre un surf, euh pardon, un snow(board). Première expérience mémorable avec Claire, soleil, froid, usurpation d'identité( et soucis de santé sur le verglas pour certains), je m'étais jurée de ne jamais remonter sur cet engin de mort. Mais les temps changent.
Karlov pod Pradedem, petite station bucolique des monts Jeseniky, son usine, ses sapins, sa pizzéria peu sympathique qui refuse de vendre une tranche de pain aux affamés en détresse, et ses tire-fesses. 700m d'altitude mais y'a de la neige, sans soleil, bien mouillée. J'ai mon super surf, mes super chaussures, de la motivation, ça doit pas être si difficile que ça, et puis il ne fait pas froid ça va, et regardez ces petits gnards qui arrivent à surfer alors qu'ils font moins d1m20. C'est parti. Enfin non, car j'arrive pas à décoller mes fesses du sol en fait. Enfin quand j'y arrive, ouhlà mais ça glisse! ça gliiiisse!ça glisse! et ça s'arrête comment? Pouf. Comme ça.Mmm ça y est je dégouline (d'eau, rappelez-vous, la neige est mouillée). Premières heures donc: glisser, tomber, glisser, tomber, essayer de tourner,tomber, remonter la pente à pied (pas fou le chat, i prend pas le tire-fesses devant tout le monde), essayer de se lever, tomber, dévaler sur les fesses, remettre son genou en place.
16h. J'ai monté un sacré échelon dans la coolitude (pleine de terre).

Avant d'être cool, j'étais comme ça.
I wanna be MADE.

samedi 31 janvier 2009

Olomouc 2.0

Arrivée à la gare principale. Les gens ont des bonnets (contrairement à Brno, au cas où vous auriez du mal à suivre, je me sens donc moins complexée et il fait même pas très froid, mais le bonnet fait partie de l'impondérable, de même que le rohlik au gruau -graham c'est bien gruau non? avant de monter dans le train, et les trams grinçouillants et incessants), un écran géant crache des pubs avec un fond de musique techno. Derrière, des immeubles plus noirs que gris. On a beau venir et revenir, on est toujours surpris. Des mémés portent des skis de fond en pantalon moulant. Ô joies de la plouquitude morave!

Je décide de marcher un peu pour prendre l'air avant ce qui m'attend. Il fait sombre, samedi 17h, pas une boutique d'ouverte. Peu à peu on quitte la grande rue noire glauque pour arriver dans le centre enchevêtré, je me dirige comme un aimant vers le café du musée qui fait des si bonnes tartes tvaroh-fraise/framboises, que je désigne du doigt en disant "moi vouloir ça".
Mais le destin en a décidé autrement.
"Anicko! Anicko!" oh mais qui est cette belle blonde qui m'aborde? Martina! Ahoj ahoj! Elle me tend un tupperware avec du strudel fait maison, "prend tout prend tout je t'en prie!"
De longs cheveux blonds, très jolie et en plus sympa et en plus qui me donne des gâteaux. Et qui me dit que je parle très bien tchèque, ce que j'apprécie à sa juste mesure même si je sais que ce n'est pas vrai.
J'aime bien Olomouc.

Matin, passez votre chemin

J'ai voulu aller voir le film avec Leonardo, peu importe l'histoire. J'ai été servie. Un bon petit film déprimant des familles. Revolutionary road : pourtant rien de révolutionnaire, la vie c'est de la merde et n'y échappera pas. Juste au cas où on aurait oublié.
P., dégoûté de la life, est assis à côté de moi. Il vient de commence un traitement chimique pour remonter sa sérotonine cérébrale, et apparemment c'est de la médecine de cheval car il il rigole en permanence. Hier c'était la première fois où je le voyais rire en fait. Sauf que je me sentais un peu coupable car au générique de fin il a arrêté de rire il a plus rien dit et s'est enfui. Bref, un film qui vous met du baume au coeur, comme on les aime par chez nous.

Sauf que aujourd'hui, 13h13,c'est un signe, j'ai dépassé le stade de l'affligement. J'ai placé Fifi mon ficus, qui change de nom à chaque fois que je lui parle, près de mon ordinateur. Le pauvre Gugus perdait ses feuilles, alors maintenant il est à côté de moi, et tout va mieux. Pour lui (j'espère, mais 10 minutes pour une plante ça ne veut rien dire, par contre pour moi, pauvre humain prisonnier du système temporel, oui).

Je le dis donc à ceux qui se sentent concernés: si vous pensez que la vie c'est de la merde, devenez plante, devenez chat.
Seuls les humains sont merdiques.

Devenez plante, devenez Dudusse le ficus. Sous une lampe sans bouger, verdir.
Devenez chat: dodo, manger, chasser, dodo, manger, chasser,dodo, dodo, manger, dodo, faire sa toilette partie haute, dodo, faire sa toilette partie basse, dodo, miauler, manger, se laisser caresser.
Bon dans ce cas, difficile de faire rentrer les impondérables de la vie quotidienne dans cet emploi du temps chargé. Simplement considérer les tâches comme chasse. Je dois aller à la poste? Mais je pars en chasse bien sûr. Ecrir un mémoire? chasse. Gagner de l'argent? Chasse, et comment!
Se laisser pousser les poils, la moustache.
Abandonner le langage humain, source de malentendus.
Dormir porte conseil.

Je crois que Mimi était un humain avant.

jeudi 29 janvier 2009

Froid

Y'en qui font des blogs pour exercer leur talent littéraire, d'autres pour raconter leur vie, d'autres pour faire partager leurs passions bla bla bla.

Moi j'ai envie de me plaindre, alors je le dis haut et fort:

MONDE DE MERDE!

lundi 26 janvier 2009

Brno et ses secrets cachés part.1

Brno est une ville sans poubelles.
Une ville où les lampadaires s'éteignent quand on passe dessous.
Une ville de 500 000 habitants avec un seul cinéma.
Mais avec 3 librairies dans le centre, à 100 mètres chacune de l'autre. Et ça c'est cool. D'autant plus qu'elles sont ouvertes même le dimanche jusqu'à 19 ou 20h (ici on a une vague idée de ma promenade du dimanche). Pas des librairies style Fnac, non non non, mais en bois , avec des cafés littéraires en haut, et des noms évocateurs peints à la peinture (Barvič et Novotný, mais celle-là c'est celle que j'aime pas trop).
A l'intérieur, rien à voir avec les alignements austères des tranches noires et blanches des livres de poche à la française, où tout se ressemble et rien n'est joyeux. Ici, chaque livre est décoré, coloré, et ils sont tous de taille différente, comme partout dans le monde en fait sauf en France.
J'ai donc mes deux librairies chouchoutes, l'une où je traîne au sous-sol, rayon enfant avec canapés, et où je peux lire des Astérix où ils disent "U Teutatis"! "Utok!", et des Tintin. Et aussi les livres pour moins de six ans avec des dessins de chatons, on peut toucher leur fourrure et si on appuie sur un bouton ça fait "maaaou rrrrrrrrrrr". Le paradis. L'autre où je monte au premier étage pour trouver Croc-Blanc en édition bilingue et lire des romans en anglais.
Ma promenade du dimanche, donc, tiens il fait beau profitons-en je sors dehors avec mon sac à dos rouge à fleurs. Oh! et si je m'arrêtais un peu à la librairie! mais juste un peu, après il va faire nuit (je me lève pas très tôt). Oh tiens! ce livre il a l'air bien. Frtch frtch frtch je tourne les pages, c'est triste je pleure, une mémé me demande un truc je dis je sais pas (et non "casse-toi mémé tu vois pas que je lis", car je fais des efforts), oh encore un petit chapitre, je saute des pages, et la fin c'est quoi? juste ça encore. Bon, eh merde, y'a plus de soleil. Je ne sais d'ailleurs plus pourquoi j'étais sortie. Quel jour on est?

Il ne me reste plus qu'à m'acheter des fraises surgelées et monter au château pour voir la ville de haut. Et c'est de là qu'on spotte une sorte de réacteur nucléaire invisible d'en bas, en plein milieu de la ville. Mais qu'est-ce donc? et là-bas la résidence des étudiants étrangers, et là-bas, vers chez moi, et là-bas, la colline avec des HLM dessus, toujours ensoleillée en fin de journée.

dimanche 25 janvier 2009

Réflexion du soir, espoir

Et si le Monstrum de Lužanky, c' était Mimi?

Vašiček mon amour


Vous l'attendiez,le voilà.
La photo n'est pas de moi, mais bientôt j'apporterai ma propre contribution.
Si vous aussi vous succombez aux charmes du chat philosophe, d'autres infos ici:
http://www.facebook.com/group.php?gid=46460732682#/group.php?gid=46460732682

Et pour un film encore plus instructif sur le matou:
http://www.youtube.com/watch?v=Zq4cZwwp3uw

Quelques précisions (d'après le film, je ne garantis en rien l'exactitude de ma traduction):
Il était une fois un chat dans la faculté (FF),( c'est le nom de la faculté, ça veut pas dire que c'est moi le chat). Il crût et se reproduisit (à la Sheldon, par mitose). En sortirent 11 petits chatons. Deux de ces chatons ont trouvé des humains pour les adopter. 8 ont disparu, "capturés ou tués". Si l'on calcule bien, il en resta un. Celui-là même qui n'avait pas envie de se faire tuer ni de voir le vaste monde, alors qu'il suffisait d'attendre que la nourriture tombe du ciel. Il décida de s'installer dans le vestibule, l'endroit le plus passant, afin de recevoir le maximum de caresses. Ca fait trois ans qu'il est là et il est chaque année plus patapouf et pépère (comprendre, gros). La dame de l'accueil interviewée précise que Vašek est plus important, bon là elle se reprend, disons plus connu et plus populaire que le directeur de la faculté, éminent prof d'ontologie. Evidemment, la concurrence est déloyale. Elle conclut en disant "j' espère qu'on ne le volera pas ni qu'on le tuera". Optimisme à la tchèque.

J'ai été à sa rencontre aujourd'hui mais il n'étais pas dans l'un de ses paniers. Vacances, pas assez de monde qui passe je suppose.