Je pars de bon matin afin de prendre le bus de 6h00 qui m'emmènera auprès de Vienne et ses viennoiseries. Tout va bien, je me suis réveillée!, je n'ai pas raté le bus!!
Place de rêve, fenêtre, accoudoir, magazine féminin dans le vent et petite jupette. On arrive enfin à la frontière, pour le contrôle systématique des passeports, car il est bien évident que la moitié du bus constituée de businessmen et l'autre moitié de mémé à fleurs qui vont prendre l'avion pour la Croatie sont des immigrants illégaux. Et là, je me sens très seule, car je vois très nettement ma carte d'identité sortie de sa place habituelle et m'attendant tranquillement sur le bureau.
Ce qui devait arriver arriva, je connus le sort des Mongols qui voulaient passer un we en amoureux à Paris.
Non seulement j'ai pas le droit d'aller à Vienne, mais en plus ils tiennent à m'identifier, soit. Apparemment je suis fichée par Interpol. Effectivement. De toute façon ils parlent pas anglais et je comprends rien à leur souabe, je comprends "shop-lifting" avec des ricanements et je me demande si j'ai effectivement été arrêtée pour shop-lifting dans ma vie mais non, alors ça me paraît bizarre. Mais comme ils surfaient sur google c'était peut-être autre chose. Ca a dû les faire bien ricaner une française en jupette sans papiers, probablement une prostituée ukrainienne, car habiter à Brünn c'est pas normal si on vient pas de l'Est sauvage.
J'ai finalement le droit de repartir à pied le long de la nationale. Je suis l'herbe aplatie derrière la rembarde, le Sentier des Refoulés et je me sens bien stupide dans les herbes folles à 6h45.
Retour par l'omnibus à la gare routière de Brno, 3 heures plus tard.
Un voyage bref mais intense, et en plus j'ai attrapé un coup de soleil.
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire