En route vers le nord, en bus toujours. Les 19h passent assez rapidement en bus, plus vite qu'en train, en voiture ou en avion, dans une état semi-second, abreuvée de films sans interruption.
Cette fois, le bus est complet, grâce à deux groupes d'ados filles, des tchèques devant et des suédoises derrière. Mon amour se porte davantage sur les tchèques, dont je comprend un peu plus les borborygmes. La suédoise derrière moi dort par terre, là où on pose les pieds. Décomplexées. Elles descendent à Helsinborg, je n'ai pas osé leur demander ce qu'elles étaient allées faire à Prague, ni ce que les tchèques allaient faire à Oslo.
C'est la première fois que je faisais le trajet Brno-Prague de jour dans un état conscient, la Vysocina sans neige, et puis l'habituelle Prague. Puis Prague-Usti nad Labem, pareil. On longe une rivière, j'imagine qu'on va tomber dedans toutes les deux secondes. Il pleut sur la fille à côté de moi qui va à Copenhague, problème de climatisation.
L'hôtesse se refuse à me parler tchèque, cas habituel, mais je ne lui en veux pas, peut-être qu'elle a cru que je plaisantais quand je lui ai dit que je pouvais lire un magazine en tchèque et lui arracher Koktejl (une sorte de Géo) des mains pour regarder des photos de lézard et d'Ethiopiens.
Quelques arrêts, contrôle des passeports. La victime attitrée de ce trajet est un bulgare en face de moi qui ressemble à un arabe, forcément ça ne pardonne pas. Pas de hooligan aviné cette fois-ci. Deuxième contrôle au Danemark, il pleut et je meurs de faim, qui ne dort pas ne dîne pas, et mes karbenatky au riz me donnent envie de vomir. Je rêve d'un sandwich pleins de farine.
Premier ferry, surprise pour moi. 3h30 pour des raisons de sécurité veuillez quitter le véhicule, je dors debout. Un autre car Eurolines, pas la même population, pour la plupart des Noirs ou d'autres que je n'identifie pas à leur couleur, qui vont apparemment travailler en Suède ou ailleurs.
7h. Deuxième ferry, évidemment quand j'attaquais le sommeil profond.
Après Helsinborg le bus est bien calme, c'est reposant, c'est plat et fermier, j'ai failli rater Göteborg.
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