dimanche 26 juin 2011

Le Grand Départ

On m’avait dit que tout allait bien se passer. L’hypnotiseuse m’a persuadée que tout allait bien se passer. Et voilà, incident technique, panne du circuit d’eau (là je comprends circuit de refroidissement, moteur en surchauffe, réacteur qui va au choix exploser, s’enflammer ou tout simplement se désintégrer, nous entraînant dans une chute mortelle et sans fin –oui, c’est une oxymore, mais c’est ce qui fait l’horreur de la situation). Bon et bien au final tout s’est bien passé, 15h30 d’avion où je n’ai fait que dormir ou bien parler avec ma voisine polonaise qui malheureusement ne parlait pas tchèque, personne n’est parfait. J’avais fait exprès de choisir une escale à Singapour pour profiter du soit-disant plus bel aéroport du monde, mais à cause du circuit d’eau et du retard, pas le temps de faire du shopping, immense déception. On rempile directement avec 6h30 vers l’Australie, et paraît-il qu’un nuage de cendres pourrait bien nous empêcher de partir. Puis on part. (Nuage de cendres, on part quand même, réacteurs embourbés dans la poussière, perte de vitesse, chute mortelle et sans fin, bis). Point de cendres mais des sièges bien confortables, et en prime un typhon tropical au-dessus de la Papouasie. Oui car évidemment, pendant tout le vol, je choisis la chaîne « flight information and maps » sur mon écran, et l’orage survint en vue de Port Moresby. Ceux qui suivent remarqueront finement qu’un vol Singapour-Adelaïde passant par Port Moresby serait étrangement allongé, mais il m’arrive de prendre quelques libertés avec la géographie. Nous sommes dans un A330, fortes intempéries, sondes de vitesse défaillantes, vents cisaillants, carte interactive qui se met en « informations indisponibles pour le moment », décrochage de l’appareil, chute mortelle et sans fin, ter. Mais cette fois j’ai mis des boules quiès, un masque, et je sers fort mon doudou (enfin, l’oreiller) contre moi, et ça marche.

1 commentaire:

Anonyme a dit…
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