dimanche 26 juin 2011

Chroniques australiennes 1

Les Australiens sont obsédés par l’idée que l’on pourrait introduire des parasites chez eux. Ils ont dû être vaccinés avec ces histoires de lapins et de dingos qui ont ravagé la faune locale, et les ont conduit à construire des murs de plusieurs milliers de kilomètres de long au beau milieu du désert. Résultat, interdiction de ramener sur leur sol pur quelque nourriture que ce soit, même celle de l’avion. Des panneaux très sérieux dans l’aéroport avertissent les trafiquants de mouches à fruits des ennuis judiciaires auxquels ils s’exposent. Avant d’atterrir, on remplit un questionnaire très sérieux nous demandant si l’on amène des charcuteries et autres saucisses fabriquées à domicile. Ils ont même mis au point un « unauthorized goods detection device » très perfectionné : une chienne renifleuse. Evidemment, à la vue de mon passeport français, j’ai droit à la chienne, et à un officier qui me regarde droit dans les yeux et me demande avec insistance et un fort accent indien : « camemberte ? foie gouas ? pâtéé ? saucisse ? ». C’est plus fort que moi, je rigole (la fatigue sans doute), et là je comprends mon erreur. Direct à la chienne ! Mais la chienne s’en fout que je rigole et me laisse partir car j’avais tellement faim à Singapour que j’ai fini en douce dans la salle d’embarquement mon pâté au camembert et mes klougs roulés à la main sous les aisselles.

Aucun commentaire: