mardi 28 juin 2011

The Gym

Ici comme ailleurs, on retrouve les mêmes habitudes. Aller à l’autre bout du monde ne change pas grand-chose. Les premiers jours sont difficiles, on ne sait plus où on est, les bruits sont différents, les voitures roulent dans le mauvais sens. Alors on se raccroche à quelque chose de familier. Sans surprise, je me suis accrochée tout de suite au fitness center. C’est comme entrer dans un gymnase, ou même dans une église. Une certaine odeur, au fond toujours la même. Les machines, les cours d’aérobic dans une salle climatisée, les compteurs de calories et les filles blondes en mini-short. C’est tellement rassurant de savoir que, où que l’on aille, on va retrouver la même chose. Bon bien sûr, ce n’est pas valable partout. Ca me rappelle Canterbury, un été passé à aller à la gym tous les jours à la même heure, à croiser Paul, à regarder les canards par la vitre. Je ne suis pas encore à mon aise à Adelaïde, mais je sais déjà que ça me manquera, même si je n’en suis pas particulièrement fière.

J’ai bien dû faire rire la fille à l’accueil. Elle a une tête d’Anglaise, à moitié blonde à moitié rousse. D’une manière générale, les Australiens sont à part, mi-Anglais, mi-Américains, mi-Germaniques dans l’amour du vélo et du casque (oui je sais je ne suis pas bonne en maths). Elle me regarde venir la première fois, le premier jour d’ailleurs, avant d’aller dans le Napier building où se trouve le bureau que l’on m’a gracieusement prêté pour me branler pendant un mois. Elle ne dit rien, me laisse faire, prendre les horaires, inspecter d’un air curieux, et humer l’air ambiant. Je reviens en fin de journée. « Ah vous êtes revenue ! » Rien de plus. Ca me fait plaisir qu’elle m’ait reconnue, alors rien que pour ça je m’inscris. Si c’est une technique de marketing, elle est efficace. Je m’inscris et je m’en vais.

Je reviens trois jours plus tard, toute excitée à l’idée de tester le cours de Pilates du cru. J’arrive forcément un peu en retard, l’air perdu, mes baskets à la main, ma bouteille d’eau sous le bras, et mon sac à dos à fleurs à moitié cassé avec le câble de batterie de l’ordinateur qui dépasse. Une autre fille m’accueille, à côté de l’ « Anglaise ». Elle me demande de sortir ma carte de membre et trois dollars, évidemment je ne la trouve pas et toutes mes affaires tombent, un beau tableau. L’Anglaise rigole, « C’est bon elle est membre ». Les deux filles m’expliquent la marche à suivre, et j’essaie en vain de franchir le portillon en passant par la droite. Déjà à la bibliothèque j’ai tenté plusieurs fois de rentrer par la sortie, faut dire que tout est à l’envers ici. Je mets en route le vélo elliptique, le compteur commence à tourner, et tout de suite je me sens comme chez moi.

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