samedi 13 décembre 2008

Psytrance

Une soirée psytrance. Ca fait une semaine qu'il en parle, on va tester. Je suis sceptique car de mauvaise humeur. Terrible envie de danser qui ne se concrétise jamais, sur de la musique électronique où on pense à rien, et encore mieux danser avec une copine pour pouvoir au moins rigoler un petit peu.Mes espoirs sont déçus de ce que côté là mais ceci dit ça vaut le coup d'oeil. Ya de la rasta dans tous les coins, pour sûr, des sourires béats à foison, du pseudo baba cool à qui mieux mieux. Pas de sécurité à l'entrée, on nous propose juste un space cake. Si j'avais compris la question, j'aurais pu refuser poliment. 30 secondes, c'est encore intéressant. 3 mn, je me fais déjà chier. Bon pas de panique, un petit cocktail pour essayer d'apprécier la musique. Ca ne marche pas, qui en aurait douté, elle réclame quelquechose de plus fort (et en même temps quelquechose qui rend sourd vu le niveau des décibels qui envahissent la boîte minuscule).
Bara roule un joint, Jindra lui caresse les cheveux comme on ferait avec un petit animal gentil. J'aime bien Jindra mais pas comment il traite Bara. Il est nerveux car à la soirée se trouve une fille avec qui il a supposément fauté.
Certes la plupart des personnes ont l'air sympathiques mais beaucoup posent, comme d'habitude. Je fais ostensiblement la gueule, les bras croisés adossée au mur, "I am a little stinker" comme tshirt. Jai envie d'envoyer chier tout le monde, mais le monde s'en fout. Je me rabats donc sur la personne à ma portée, et ça ne loupe pas.
La psytrance c'est en été, en hiver ça pert beaucoup de son charme. Mon rêve secret: aller au Two Faces, the boîte plouc où je suis sûre qu'ils passeront de la musique que j'aime.
Brno est pleine de ressources.

En rentrant, un gros bruit, comme dans un film. J'imagine que c'est un accident de voiture au carrefour un peu plus loin. J'espère que c'était juste une poubelle renversée par un ivrogne allant au Two Faces.
Je m'arrête net.
"Ah non on va pas voir!"
"Pourquoi?"
"Parce que j'en ai rien à foutre"
Envie de pleurer. Sensation habituelle subite et incontrôlable. A la fois que ça puisse arriver, que l'on s'en foute et que finalement que je puisse m'en foutre aussi et que ça ne change rien et que tout le monde s'en fout sauf les sourires-béats que je déteste aussi.
Mauvaise humeur. Pas d'accalmie en vue. Monde de merde.

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