Comme au bon vieux temps Dukien, j'ai été (je me suis) invitée à une Wine&Cheese party sur le campus. Nouveaux temps, nouvelles moeurs, cette fois j'apporte quelque chose, du bon vin (standard local) et du bon fromage (du camembert fabriqué à base de lait *français*, si c'est pas la classe ça!).
La ressemblance s'arrête là. Déjà, pas besoin de voiture pour y aller. Deuxièmement, les gens sont moins sympas (comprendre, moins hypocrites). La party est organisée par un clone de Laura (pour ceux qui connaissent, en fait juste pour Ariane, qui se reconnaîtra), mais qui s'appelle Amanda, et qui contre les violeurs n'utilise pas une arme à feu mais "une arme anti-viol" distribuée (pas à moi) par Campus Watch. Une sorte d'oeuf magique avec une clé, quand on l'enlève ça provoque une horrible alarme stridente. Ainsi le violeur se bouche les oreilles, ce qui est plus difficile pour étrangler sa victime. Sauf que son oeuf magique ne marche plus car apparemment elle l'a trop utilisé (je m'arrête là sinon je vais devenir méchante).
Ensuite, rien à voir avec la dégustation pépère en chaussette sur une bonne vieille moquette avec la clim en fond sonore. Ici (en Angleterre), on est là pour boire. Du vin, du fromage, tout se boit, y'a pas de problème. Les Anglais adorent les jeux pour se saouler le plus vite possible (le fameux binge drinking tant redouté par les mamans qui ont regardé Capital un dimanche soir). Ils ont par exemple une sorte de cage à hamster remplie de billes de plusieurs couleurs. Chaque couleur correspond à un verre. C'est simple, on tire ta couleur, tu finis ton verre (tu le "down", baby!).
Version hard core au bout de quelques dizaines de minutes: on met des croûtes de fromage et du roquefort dans ton verre, et tu dois le boire. Eh oui! C'est une wine AND cheese après tout!
Catastrophée, je me suis bue ma bouteille toute seule en contemplant "Laura" et ses comparses. Autant dire que j'ai vite atteint un niveau d'alcoolémie décent pour pouvoir s"intégrer à un groupe d'Anglais.
Les Anglais sont open-minded, quand y'a plus de vin, tu peux continuer à jouer avec toutes sortes d'alcool. Pour au final rejoindre un bar sous la pluie vêtu(e) d'une mini-jupe et de talons aiguilles, où l'on peut enfin s'adonner à son péché mignon, son drink favori, le SNAKE BITE! <3
Avec un nom pareil, ça laisse songeur. C'est tout simplement un bon vieux mélange bien sucré de sirop, cidre au sirop et bière, qui te rend joyeux en moins de deux. Ca ne se sert qu'à la pinte, les chaque fois où j'ai demandé une demi-pinte, on m'a répondu d'un air consterné "ah non désolé, ça se fait pas". Pour 1,80£, on a son demi-litron d'alcool. Et on a intérêt à le boire vite car les bars ferment à 23h.
A 23h, comme on est gentil, on a le droit de se diriger vers le night club du campus, , the Venue, où le niveau d'alcoolémie requis pour entrer dépasse mes standards habituels à cette heure. Dans ce cas, on se dirige au 1er étage où l'on peut se procurer plusieurs boissons aux vertus intéressantes pour des sommes modiques. Tout d'abord le Strawpedo, autrement dit une bouteille de style Smirnoff Ice d'une couleur flashy (un alcoopop je crois), et si tu places ta paille d'une certaine façon, tu peux engloutir son contenu d'une gorgée en 1 seconde. Si c'est pas cool, la vie! Puis on enchaîne avec le Frankenstein, hautement plus sophistiqué. Dans un grand verre à pinte, on place artistiquement trois bouteilles d'alcoopop de couleurs différentes, le goulot vers le bas. Avec une réaction physique que je ne saurais détailler, si tu finis pas ton verre plus ou moins d'un coup, ça fait tout déborder, mais ça j'ai pas pu vérifier car tout le monde a fini son verre d'un coup (3 bouteilles quand même).
Après ça, tu es prêt pour aller danser, mais faut se dépêcher car ça ferme à 2h. De toute façon tout le monde s'en fiche que ça ferme ou pas, car personne ne se souvient plus de rien le lendemain (l'after-effect de la croûte de fromage dans le vin 1er prix ou du Frankenstein? je ne saurais dire). Enfin si, moi je m'en souviens (était-ce vraiment nécessaire?).
lundi 26 octobre 2009
mardi 6 octobre 2009
Anthropologie_ Mr Moutarde, dans la salle de bains, avec le rouleau de pq
Tout le monde trouve que l'anthropologie, "ça a l'air vachement intéressant". C'est ce que je pensais aussi, sauf que le problème, c'est que, comme pour la plupart des sciences sociales, cela implique de lire des milliers de pages d'obscurs papers de l'University Chicago Press toutes les semaines. Ce devoir m'incite (plus ou moins) à passer de longues heures chez moi, derrière mon écran, pour tenter de lire sans m'endormir. Ce temps passé chez moi me permet néanmoins d'observer les bipèdes avec lesquels je cohabite. Que l'on oublie de fermer le gaz sans se rendre compte que cela puisse être dangereux, et que au moins on peut penser à ouvrir la fenêtre pour éviter un suicide collectif involontaire, que l'on trouve qu'il fait très froid alors qu'il fait 26°C dans l'appartement, passe encore. Je mets ça sur le compte des différences culturelles.
Mais un point me laisse davantage perplexe, il me faut l'élucider. Nous disposons de deux WC, un en bas, un à l'étage dans la salle de bains. Pourquoi quelqu'un (qui n'est pas moi je crois) semble, à chaque fois qu'il se rend dans cette pièce pour, hypothèse, aller aux toilettes, déroule-t-il la moitié du papier toilette, apparemment non utilisé, pour le mettre par terre à un endroit précis, entre les WC et la baignoire?
Nous avons une ration de papier toilette fournie gracieusement par l'Université tous les jeudis, qui consiste en 4 rouleaux par semaine pour les toilettes du haut, les seuls touchés par cet étrange phénomène. A ce rythme, les 3 derniers jours de la semaine seront un peu justes...
Je n'ai pas encore réussi à identifier l'individu dévideur de PQ, étant donné que mes 4 chers collocs utilisent forcément chacun cette pièce pour se laver (quoique, c'est une hypothèse aussi). Cependant, le couple chinois du rez-de-chaussée est plus enclin à utiliser les toilettes du rez-de-chaussée pour sustenter ses besoins.
Le mystère reste entier, je fais appel à vos hypothèses!
Mais un point me laisse davantage perplexe, il me faut l'élucider. Nous disposons de deux WC, un en bas, un à l'étage dans la salle de bains. Pourquoi quelqu'un (qui n'est pas moi je crois) semble, à chaque fois qu'il se rend dans cette pièce pour, hypothèse, aller aux toilettes, déroule-t-il la moitié du papier toilette, apparemment non utilisé, pour le mettre par terre à un endroit précis, entre les WC et la baignoire?
Nous avons une ration de papier toilette fournie gracieusement par l'Université tous les jeudis, qui consiste en 4 rouleaux par semaine pour les toilettes du haut, les seuls touchés par cet étrange phénomène. A ce rythme, les 3 derniers jours de la semaine seront un peu justes...
Je n'ai pas encore réussi à identifier l'individu dévideur de PQ, étant donné que mes 4 chers collocs utilisent forcément chacun cette pièce pour se laver (quoique, c'est une hypothèse aussi). Cependant, le couple chinois du rez-de-chaussée est plus enclin à utiliser les toilettes du rez-de-chaussée pour sustenter ses besoins.
Le mystère reste entier, je fais appel à vos hypothèses!
jeudi 1 octobre 2009
Partir en avance d'un cours avec une fausse excuse, aller à la gym et manger du pain pita durci au micro-ondes en rentrant: retour des bonnes vieilles habitudes! Ca suffit à me mettre de bonne humeur en tout cas.
Il y a des Français partout ici, et j'essaie de les éviter le plus possible. Ce sont ceux qui se plaignent, en général. Au cours de gym, deux Anglaises ont vécu une dizaine d'années en France. L'une dans le Nord, mais elle a toujours une tête d'Anglaise et porte un maillot de foot. L'autre sur la Côte d'Azur, grande, blonde, et parle français parfaitement, reproduisant naturellement les tics de langage des djeuns d'aujourd'hui (pas moi donc): les tss, les ouais (ah si moi quand même aussi). Bref, elle a sûrement un meilleur accent en français que moi.
Que la vie est injuste!
Il y a des Français partout ici, et j'essaie de les éviter le plus possible. Ce sont ceux qui se plaignent, en général. Au cours de gym, deux Anglaises ont vécu une dizaine d'années en France. L'une dans le Nord, mais elle a toujours une tête d'Anglaise et porte un maillot de foot. L'autre sur la Côte d'Azur, grande, blonde, et parle français parfaitement, reproduisant naturellement les tics de langage des djeuns d'aujourd'hui (pas moi donc): les tss, les ouais (ah si moi quand même aussi). Bref, elle a sûrement un meilleur accent en français que moi.
Que la vie est injuste!
Holly
Holly nous prête gracieusement un bout de son territoire, mais nous rappelle quand même qui est le maître en squattant tous les lits de la résidence. Tout en faisant croire à chacun qu'il est l'élu, elle a du flair cette petite.
Holly a un collier, une puce électronique, mais apparemment ne veut pas rentrer chez elle où ses petites soeurs l'ont traumatisée. Rob, mon voisin chevelu que j'ai cru pendant longtemps irlandais sur un malentendu, m'a conté son histoire.
"Yeah, I guess she's from across the road and they got a new kitty."
"What? So they threw her out?"
"Well, not exactly, but you know, she is the old cat, so she wanders around us, looking for love".
Je me sens très proche d'Holly parfois.
Holly a un collier, une puce électronique, mais apparemment ne veut pas rentrer chez elle où ses petites soeurs l'ont traumatisée. Rob, mon voisin chevelu que j'ai cru pendant longtemps irlandais sur un malentendu, m'a conté son histoire.
"Yeah, I guess she's from across the road and they got a new kitty."
"What? So they threw her out?"
"Well, not exactly, but you know, she is the old cat, so she wanders around us, looking for love".
Je me sens très proche d'Holly parfois.
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