mercredi 18 février 2009

Expérience culinaire


Que se passe-t-il quand on met un tvarůžek au micro-ondes? Question existentielle à laquelle les faits empiriques ont puantement répondu.
Les tvaruzky (sans les accents parce que j'ai la flemme de changer de clavier et de toutes façons tout le monde s'en fout) sont des fromages d'Olomouc, le seul fromage 100% tchèque à ce qu'il paraît. C'est rond, c'est petit, c'est translucide et ça fouette un max. Jusque là je les évitais, donc. Jusqu'à ce que j'apprenne quelque chose de fortement intéressant: c'est un fromage fat-free. Eh oui, ça existe à l'état naturel! J'ai donc décidé de me jeter la tête la première dans la gastronomie tchèque, et ayant déjà apprivoisé le knedlik (à la farine complète, car le normal est tellement blanc que l'on ne dirait pas de la nourriture), j'étais prête à affronter les tvaruzky.
Normalement, ils se mangent frits, et pour peux qu'on les arrose de pâte à l'ail, c'est de l'auto-exclusion sociale. Le munster à côté, c'est du camembert Euroshopper.
En attendant que les pommes de terre cuisent, j'ai faim, donc je me dis "un petit toast au micro-ondes ne fera de mal à personne). Une tranche de pain, un tvaruzek, et hop.
Et le fromage fit plof. Le tvaruzek a gonflé comme un soufflé puis a implosé, et s'est transformé en une sorte de fine couche plastique. Sa consistance a disparu, pouf, volatisée dans les ondes. L'odeur, elle, est restée.
Ca donne un truc très bizarre, collant, plastique, puant et sans consistance, mais bon c'est traditionnel, alors je fais un effort.
Par contre plus personne ne peut rentrer dans la cuisine.

lundi 16 février 2009

Snowboard, 2e essai








J'ai parfois du mal à maîtriser ma vitesse.

Ayant décidé samedi dernier qu'il était temps de perfectionner quelques tricks, je pris mon board pour aller rider à Hlubocky. Waou! de la peuf! j'vais pouvoir y aller à donf! J'ai réussi à rentrer le 360°, mais le kicker étant mal shapé (petits cons tchèques!), j'ai raté mon cab et je me suis ramassée. Mais ça va, je reste cool.

Ayant décidé samedi dernier qu'il était temps d'apprendre à faire un virage, je pris la planche, les chaussures, (et le casque, sait-on jamais, que je rentre un trick involontairement) de Bara, bien gentille de n'en avoir rien à cirer qu'une rideuse aussi (in)expérimentée que moi puisse potentiellement détruire son matériel, pour aller m'afficher devant tous les jeunes (et les vieux) d'Olomouc à Hlubocky. J'ai le look bébé, plus les lunettes-masque jaunes qui sont géniales, car on a l'impression qu'il y a du soleil tout le temps, même quand il neige, ce qui était le cas.
Hlubocky, 10m d'altitude, 2 tires-fesses (violents), 1 tire-fesses pour bébé très lent, ce qui ne garantit en rien la non-chute. Premier ramassage sur le parking en essayant de me lever planche aux pieds. Puis essais laborieux de virages qui se soldent par des chutes, juste au moment où passe la bande de jeunes cools (par opposition à moi qui suis cool bien sûr, mais moins jeune).
Puis direction le tire-fesses pour bébés, où je réussis à tomber au démarrage ("non non il ne faut pas s'asseoir, vous êtes bête ou quoi?!").
Le grand tire-fesses me nargue. Je décide qu'une collation s'impose avant de l'affronter. Un combat à mort, lui contre moi.Ce qui est motivant, c'est de se rappeler que, comme chacun sait, l'ego n'existe pas, ce n'est pas moi qui vais tomber, c'est un corps, aucune raison d'avoir honte, la honte n'est qu'une marque d'egocentrisme, et de toute façon, positive thinking, je ne tomberai pas. Le langos (sorte de truc frit avec beaucoup beaucoup d'ail) m'a revigorée, mais comment m'attirer les bonnes grâces du perchiste pour qu'il ralentisse la machine, sans ouvrir la bouche (même moi l'odeur m'indispose), ni utiliser des expressions faciales cachées par le casque (Burton, quand même), et le masque jaune (soleil!)? Je dois avoir l'air teubée, en m'accrochant désespérément aux barrières pour me tirer vers l'avant (avancer dans la file, quoi), car il comprend très bien qu'il va falloir m'aider s'il ne veut pas que la file d'attente prenne du retard. Manque de pot, il ne ralentit pas assez la machine et je me prend une perche dans la tête (merci Burton).
10 mn plus tard, j'ai réussi non sans mal à arriver en haut de la piste. La piste. La seule. Samedi après-midi. Vacances scolaires. Mmm. Je me lance, sans peurs ni reproches. Ca glisse. Et je tourne! je touuurne! (l'effet langos) Aaaah! tous ces gamins qui vont tout droit en chasse-neige! Ca arrive de partout! Il y en a un là devant, je vais le tuer! Milliseconde de panique. Chute. De tout mon poids sur la fesse droite, dans le sens de la pente bien sûr, merci Burton pour ton casque mais pas pour ton protège-fesses mal fichu qui protège rien du tout! (oui j'ai un protège-zadek aussi).
Trois fois la piste, trois fois la chute. C'est ce qu'on appelle mal rentrer son kick de façon répétitive. Quand je n'arrive plus à me relever, je décide qu'il est temps de faire une petite pause (d'au moins une semaine).
J'ai encore du mal à m'asseoir et à utiliser ma jambe droite en général. Blessure de guerre.
J'attends les sponsors.

lundi 9 février 2009

Sa façon à lui d'être chat de garde.



Rien ni personne ne m'empêchera de mener ma sieste à bien.

Un pas de plus vers la coolitude


Contrairement à ce qu'on pourrait penser, je maîtrise totalement la trajectoire et l'arrivée.

J'ai décidé de prendre plusieurs bonnes résolutions pour l'année 2009:
être cool, apprendre à conduire (sans tuer ni mutiler personne), rêver lucide et partir à la découverte du monde astral, dans cet ordre.

Etre cool requiert un premier changement majeur dans ma vie: troquer les skis de fonds contre un surf, euh pardon, un snow(board). Première expérience mémorable avec Claire, soleil, froid, usurpation d'identité( et soucis de santé sur le verglas pour certains), je m'étais jurée de ne jamais remonter sur cet engin de mort. Mais les temps changent.
Karlov pod Pradedem, petite station bucolique des monts Jeseniky, son usine, ses sapins, sa pizzéria peu sympathique qui refuse de vendre une tranche de pain aux affamés en détresse, et ses tire-fesses. 700m d'altitude mais y'a de la neige, sans soleil, bien mouillée. J'ai mon super surf, mes super chaussures, de la motivation, ça doit pas être si difficile que ça, et puis il ne fait pas froid ça va, et regardez ces petits gnards qui arrivent à surfer alors qu'ils font moins d1m20. C'est parti. Enfin non, car j'arrive pas à décoller mes fesses du sol en fait. Enfin quand j'y arrive, ouhlà mais ça glisse! ça gliiiisse!ça glisse! et ça s'arrête comment? Pouf. Comme ça.Mmm ça y est je dégouline (d'eau, rappelez-vous, la neige est mouillée). Premières heures donc: glisser, tomber, glisser, tomber, essayer de tourner,tomber, remonter la pente à pied (pas fou le chat, i prend pas le tire-fesses devant tout le monde), essayer de se lever, tomber, dévaler sur les fesses, remettre son genou en place.
16h. J'ai monté un sacré échelon dans la coolitude (pleine de terre).

Avant d'être cool, j'étais comme ça.
I wanna be MADE.