samedi 31 janvier 2009

Olomouc 2.0

Arrivée à la gare principale. Les gens ont des bonnets (contrairement à Brno, au cas où vous auriez du mal à suivre, je me sens donc moins complexée et il fait même pas très froid, mais le bonnet fait partie de l'impondérable, de même que le rohlik au gruau -graham c'est bien gruau non? avant de monter dans le train, et les trams grinçouillants et incessants), un écran géant crache des pubs avec un fond de musique techno. Derrière, des immeubles plus noirs que gris. On a beau venir et revenir, on est toujours surpris. Des mémés portent des skis de fond en pantalon moulant. Ô joies de la plouquitude morave!

Je décide de marcher un peu pour prendre l'air avant ce qui m'attend. Il fait sombre, samedi 17h, pas une boutique d'ouverte. Peu à peu on quitte la grande rue noire glauque pour arriver dans le centre enchevêtré, je me dirige comme un aimant vers le café du musée qui fait des si bonnes tartes tvaroh-fraise/framboises, que je désigne du doigt en disant "moi vouloir ça".
Mais le destin en a décidé autrement.
"Anicko! Anicko!" oh mais qui est cette belle blonde qui m'aborde? Martina! Ahoj ahoj! Elle me tend un tupperware avec du strudel fait maison, "prend tout prend tout je t'en prie!"
De longs cheveux blonds, très jolie et en plus sympa et en plus qui me donne des gâteaux. Et qui me dit que je parle très bien tchèque, ce que j'apprécie à sa juste mesure même si je sais que ce n'est pas vrai.
J'aime bien Olomouc.

Matin, passez votre chemin

J'ai voulu aller voir le film avec Leonardo, peu importe l'histoire. J'ai été servie. Un bon petit film déprimant des familles. Revolutionary road : pourtant rien de révolutionnaire, la vie c'est de la merde et n'y échappera pas. Juste au cas où on aurait oublié.
P., dégoûté de la life, est assis à côté de moi. Il vient de commence un traitement chimique pour remonter sa sérotonine cérébrale, et apparemment c'est de la médecine de cheval car il il rigole en permanence. Hier c'était la première fois où je le voyais rire en fait. Sauf que je me sentais un peu coupable car au générique de fin il a arrêté de rire il a plus rien dit et s'est enfui. Bref, un film qui vous met du baume au coeur, comme on les aime par chez nous.

Sauf que aujourd'hui, 13h13,c'est un signe, j'ai dépassé le stade de l'affligement. J'ai placé Fifi mon ficus, qui change de nom à chaque fois que je lui parle, près de mon ordinateur. Le pauvre Gugus perdait ses feuilles, alors maintenant il est à côté de moi, et tout va mieux. Pour lui (j'espère, mais 10 minutes pour une plante ça ne veut rien dire, par contre pour moi, pauvre humain prisonnier du système temporel, oui).

Je le dis donc à ceux qui se sentent concernés: si vous pensez que la vie c'est de la merde, devenez plante, devenez chat.
Seuls les humains sont merdiques.

Devenez plante, devenez Dudusse le ficus. Sous une lampe sans bouger, verdir.
Devenez chat: dodo, manger, chasser, dodo, manger, chasser,dodo, dodo, manger, dodo, faire sa toilette partie haute, dodo, faire sa toilette partie basse, dodo, miauler, manger, se laisser caresser.
Bon dans ce cas, difficile de faire rentrer les impondérables de la vie quotidienne dans cet emploi du temps chargé. Simplement considérer les tâches comme chasse. Je dois aller à la poste? Mais je pars en chasse bien sûr. Ecrir un mémoire? chasse. Gagner de l'argent? Chasse, et comment!
Se laisser pousser les poils, la moustache.
Abandonner le langage humain, source de malentendus.
Dormir porte conseil.

Je crois que Mimi était un humain avant.

jeudi 29 janvier 2009

Froid

Y'en qui font des blogs pour exercer leur talent littéraire, d'autres pour raconter leur vie, d'autres pour faire partager leurs passions bla bla bla.

Moi j'ai envie de me plaindre, alors je le dis haut et fort:

MONDE DE MERDE!

lundi 26 janvier 2009

Brno et ses secrets cachés part.1

Brno est une ville sans poubelles.
Une ville où les lampadaires s'éteignent quand on passe dessous.
Une ville de 500 000 habitants avec un seul cinéma.
Mais avec 3 librairies dans le centre, à 100 mètres chacune de l'autre. Et ça c'est cool. D'autant plus qu'elles sont ouvertes même le dimanche jusqu'à 19 ou 20h (ici on a une vague idée de ma promenade du dimanche). Pas des librairies style Fnac, non non non, mais en bois , avec des cafés littéraires en haut, et des noms évocateurs peints à la peinture (Barvič et Novotný, mais celle-là c'est celle que j'aime pas trop).
A l'intérieur, rien à voir avec les alignements austères des tranches noires et blanches des livres de poche à la française, où tout se ressemble et rien n'est joyeux. Ici, chaque livre est décoré, coloré, et ils sont tous de taille différente, comme partout dans le monde en fait sauf en France.
J'ai donc mes deux librairies chouchoutes, l'une où je traîne au sous-sol, rayon enfant avec canapés, et où je peux lire des Astérix où ils disent "U Teutatis"! "Utok!", et des Tintin. Et aussi les livres pour moins de six ans avec des dessins de chatons, on peut toucher leur fourrure et si on appuie sur un bouton ça fait "maaaou rrrrrrrrrrr". Le paradis. L'autre où je monte au premier étage pour trouver Croc-Blanc en édition bilingue et lire des romans en anglais.
Ma promenade du dimanche, donc, tiens il fait beau profitons-en je sors dehors avec mon sac à dos rouge à fleurs. Oh! et si je m'arrêtais un peu à la librairie! mais juste un peu, après il va faire nuit (je me lève pas très tôt). Oh tiens! ce livre il a l'air bien. Frtch frtch frtch je tourne les pages, c'est triste je pleure, une mémé me demande un truc je dis je sais pas (et non "casse-toi mémé tu vois pas que je lis", car je fais des efforts), oh encore un petit chapitre, je saute des pages, et la fin c'est quoi? juste ça encore. Bon, eh merde, y'a plus de soleil. Je ne sais d'ailleurs plus pourquoi j'étais sortie. Quel jour on est?

Il ne me reste plus qu'à m'acheter des fraises surgelées et monter au château pour voir la ville de haut. Et c'est de là qu'on spotte une sorte de réacteur nucléaire invisible d'en bas, en plein milieu de la ville. Mais qu'est-ce donc? et là-bas la résidence des étudiants étrangers, et là-bas, vers chez moi, et là-bas, la colline avec des HLM dessus, toujours ensoleillée en fin de journée.

dimanche 25 janvier 2009

Réflexion du soir, espoir

Et si le Monstrum de Lužanky, c' était Mimi?

Vašiček mon amour


Vous l'attendiez,le voilà.
La photo n'est pas de moi, mais bientôt j'apporterai ma propre contribution.
Si vous aussi vous succombez aux charmes du chat philosophe, d'autres infos ici:
http://www.facebook.com/group.php?gid=46460732682#/group.php?gid=46460732682

Et pour un film encore plus instructif sur le matou:
http://www.youtube.com/watch?v=Zq4cZwwp3uw

Quelques précisions (d'après le film, je ne garantis en rien l'exactitude de ma traduction):
Il était une fois un chat dans la faculté (FF),( c'est le nom de la faculté, ça veut pas dire que c'est moi le chat). Il crût et se reproduisit (à la Sheldon, par mitose). En sortirent 11 petits chatons. Deux de ces chatons ont trouvé des humains pour les adopter. 8 ont disparu, "capturés ou tués". Si l'on calcule bien, il en resta un. Celui-là même qui n'avait pas envie de se faire tuer ni de voir le vaste monde, alors qu'il suffisait d'attendre que la nourriture tombe du ciel. Il décida de s'installer dans le vestibule, l'endroit le plus passant, afin de recevoir le maximum de caresses. Ca fait trois ans qu'il est là et il est chaque année plus patapouf et pépère (comprendre, gros). La dame de l'accueil interviewée précise que Vašek est plus important, bon là elle se reprend, disons plus connu et plus populaire que le directeur de la faculté, éminent prof d'ontologie. Evidemment, la concurrence est déloyale. Elle conclut en disant "j' espère qu'on ne le volera pas ni qu'on le tuera". Optimisme à la tchèque.

J'ai été à sa rencontre aujourd'hui mais il n'étais pas dans l'un de ses paniers. Vacances, pas assez de monde qui passe je suppose.