Assise sur le tapis à regarder un énième de 90' Enquêtes. Mais comment faisait-on sans les chaînes de la TNT? Certes, on avait MTV. A défaut de Dismissed, nous avons donc maintenant une dizaine de reportages sur Paris, les Dangers de la Nuit qui tourne en boucle toute l'année sur TMC et W9. Le lieutenant Robert vient d'envoyer à l'hôpital un jeune ado stupide et dépressif sans rien ressentir, et sa brigade "part faire une pause à Pigalle". Au passage, ils insultent un bus qui ne leur a pas laissé la priorité au carrefour. Puis ils vont patrouiller chez les prostituées ivoiriennes qui fument du crack tout en faisant attention de ne pas se faire mordre l'oreille. J'ai déjà vu ce reportage un bon millier de fois, et pourtant à chaque fois c'est différent. Tous ces mardis ou jeudis soirs passés chez Romain, sur son canapé plein de rognures d'ongle, à vaguement rouler un joint et espérer qu'il se passe quelque chose. Je n'arrive pas à savoir si ça me manque ou pas. Et toutes ces soirées passés allongés par terre, sur la moquette verte, le parquet de Schodova, le lit de Woolf, à regarder des épisodes de Big Bang Theory avec Ondrej (ben oui, l'amour c'est regarder dans la même direction, n'est-ce pas?).
C'est donc l'automne et la période de la nostalgie, où l'on fait les bilans, où l'on ressort le vieux manteau du placard et les citrouilles de derrière les fagots (oui bon, on fait aussi ça au printemps, mais en l'occurrence, là, c'est l'automne). Comme j'aime ce retour de la pluie et du froid qui marque le renouveau! Bientôt, le premier matin où, en partant à l'école (pardon, à la fac), il fera nuit noire et on respirera de la buée. Ca arrive généralement avant le changement à l'heure d'hiver, quand il fait nuit le matin. Pas cette année. Ce n'est pas un signe du réchauffement climatique mais plutôt de mon inaptitude à me lever tôt.
Romain a passé la Toussaint à Sainte-Vaubourg et dit qu'il aimerait y habiter. Ca parait romantique comme idée, à s'occuper des poules, tailler des citrouilles, faire des gâteaux et avoir peur des fantômes. Il faudra aussi qu'il pense à se trouver un métier. Il a pensé à DJ et stripteaseuse. Ca me va. L'automne, c'est aussi la période où Ondrej drague sa belle au bois dormant, une punkette à chien de 19 ans qui, il l'a dit "est encore malléable, elle change", alors que moi, "tu ne changeras déjà plus jamais, Bobanka". Déjà une vieille peau qui regarde la TNT en mâchouillant des croûtes de fromage. Et merde, virée par une jeune malléable.
mardi 8 novembre 2011
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